dimanche 30 mars 2008

Hélices

De grands couteaux d’acier déchirent
Le ventre bleu du ciel
Une rafale de bruit assourdit le soleil
Un nuage indolent trépasse et soupire

Quand la machine fend son cœur évanescent
Hideux et magnifique tel un Coléoptère
C’est un homme volant, c’est un hélicoptère
Qui va croiser le fer avec le dieu des vents

De ses hélices, -hélas !- il tranche, il coupe et hache…

Un rêve antique qui meure d’être réalisé,
Il aurait mieux valut que personne ne sache
Que l’on peut tout créer et tout réinventer
Si comme l’homme on veut apprendre à voler

Voler le ciel aux dieux
Voler le vent aux cieux
Voler un rêve au temps
Juste en en s’envolant

Tourbillon de poussière qu’on va porter aux nues…

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