mardi 19 février 2008

Organismes Génétiquement Maltraités

En alignant ses mélancolies comme les clous sans têtes d’un cercueil,
En rangeant en rangs d’oignons les p’tits bonheurs du quotidien,
En vomissant sa peur en galettes king size sur des rangers rayées d’azur,
En écrivant des lignes de rage,
En se tranchant la ligne de vie,

On se rassure,
C’est sûr.


Je n’ai pas peur de l’infarctus.
Je me suis tatoué le cancer à coup de soleil
Sur l’épaule.
J’ai enfilées mille perles de larmes à la minute
Sur le fil barbelé de mon égo.
Je danse seule sous les projos de ma solitude
Urbaine.
J’ai un fantôme sous l’oreiller juste au cas ou…
J’ai un Beretta sous le sein gauche
Et une capsule d’amour dans la dent creuse,
On ne sait jamais…

Je me censure,
C’est dur.


J’ai dépassé la date de péremption de la génération Tchernobyl.
Je prendrais mon pied la prochaine fois,
En équilibre sur le fil ondulant de la chimie biomoléculaire…
En attendant je ferais des enfants génétiquement maudis,
De la chair laboratoire aux mutations silencieuses.

Les fruits du progrès,
Sont mûrs ?
Déjà ?

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