Il n’y avait qu’un lit dans notre maison.
L’organe vital de notre histoire,
L’autel de notre religion païenne.
Culte de la chaleur et de la vibration,
En équilibre sur pilotis
Mensongers…
Mais la fièvre à ton front m’aurait suffit.
L’animal qui habitait ton regard,
Et ta peau…
Au dehors, nous n’étions que fantômes…
Pièces d’un échiquier aux déplacements mécaniques.
Avec toujours, ces mensonges réflexes
Chantés, psalmodiés,
Au monde entier.
L’alambic des excuses tournait à plein régime.
Déversait frénétiquement ses hectolitres grisants
Au rythme saccadé du manque…
Inextinguible soif de nous.
Absents de nos vies pour quelques heures d’instincts,
Reniant l’amour qui nous hantait,
Exorcisant l’attente d’un détachement factice…
Pour rebaptiser la tendresse en gestes d’amitié.
Mais l’habitude s’immisce entre les corps aussi.
Et le doute envahit tout, au-delà de l’extase.
Ce nous momentané, fugace n’échappait guère à la règle…
A la loi silencieuse et inexorable
De l’usure.
lundi 25 février 2008
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